Le Machu Picchuuuuuuuuuuuuuuuu

Après un bus de nuit, nous voilà fraîchement arrivées à Cuzco, ville mythique du Pérou et très touristique comme diraient certains, certes, mais très belle ! Le centre est historique, chic et agréable. Le soleil nous accompagne et nous parcourons tour à tour la place des Armes, le quartier de San Blas et de San Cristobal, l'Avenida del Sol, en nous arrêtant dans chaque boutique d'artisanat. Après trois mois sans avoir rien acheté, une frénésie s'empare de nous (enfin, surtout de moi, puisque les Collet's pourront ramener tout ça en France dans moins d'un mois) : à nous les bonnets, écharpes en Alpaga, petits porte-monnaies tout mignons, bijoux... Tout ça en négociant ! On devient vite des expertes. Le tout est ne pas traîner près des échoppes du centre mais de s'éloigner et de se rendre au centre artisanal en bas de la ville, là ou tout est beaucoup moins cher. Si on se fait avoir sur les premiers produits, on prend bien vite le plis et les mamitas sont bonnes joueuses... et bonnes vendeuses. Tout le monde y trouve son compte ! Les trois premiers jours se passent ainsi à flâner, acheter, visiter, et surtout... acheter nos billets pour le Machu Picchu !

 

Le jeudi nous laissons nos gros sacs à l'hôtel et partons à la découverte de la vallée sacrée des Incas. Première étape : le petit village de Pisac, l'un des greniers des Incas, comme en témoignent les anciennes cultures en étage qui encerclent la ville. Une atmosphère mystique se dégage du village. Ensuite, direction les salines de Moray où nous avons pu observer le système ingénieux des terrasses incas, les spécialistes pensent qu'il s'agissait pour eux d'un centre de recherches agronomiques. Aujourd'hui, le sel est toujours récolté par les péruviens...

 

Nous redescendons à pied vers la vallée, pour rejoindre Ollantaytambo, d'où part le train pour rejoindre Aguas Calientes, petite ville champignon au bas du Machu Picchu. Comme dans tous les villages de la vallée sacrée, de belles ruines sont à visiter, malheureusement, l'entrée est trop chère pour nous ! Pas grave, nous nous contentons d'observer de loin les touristes ressemblant à des fourmis et après un grand tour du village, direction la gare, youhouuuu, le Machu nous tend les bras ! Le train de Perurail secoue tellement qu'on se croirait dans un manège mais c'est sans problèmes que nous arrivons à Aguas Calientes. Mucha agua d'ailleurs, c'est sous des trombes d'eau qu'on trouve un hôtel, qui ressemble fort à un hangar aménagé... C'est toutes excitées qu'on s'endort, seulement pour quelques heures ! Réveil à 3h pour grimper jusqu'au Machu ! Il pleut toujours... Mais la motivation est là ! On achète des ponchos sur la route, lampes au front, bâtons de marche à la main, nous partons affronter les 1700 marches Incas qui nous conduiront à la Cité perdue. Une horde d'anglais nous dépasse très vite, (et oui, qui aurait dit que les inglish étaient si compétiteurs ?). Les premières marches sont en fait un torrent, les anglais n'hésitent pas et trempent leurs chaussures. On décide d'y aller molo, après les premières marches, le souffle est court. Il fait chaud, on transpire autant qu'il pleut, mais les premières lueurs du jour laissent apercevoir les montagnes nous environnant et c'est vraiment magnifique ! L'eau réveille des odeurs d'humus, la végétation est très belle, la grimpette se fait plus agréable. Petite pause nutella sous une cabane, et ça repart ! Après deux heures de montée intense, nous arrivons sur le site ! Pas encore trop de monde, le Machu Picchu nous apparaît fantomatique et mystérieux sous les nuages, le site est immense et grandiose. On traverse tout le site pour arriver à l'entrée du Wayna Picchu (montagne jeune), le pain de sucre qui se situe juste derrière les ruines. On avait prévu de grimper cette montagne mais les filles ne m'accompagneront pas. Caro n'a toujours pas un genou extra et Claire ne pense pas pouvoir le faire ! Damned ! Un peu déçue, je décide de le faire seule. Il n'est que 7h du matin et il y a peu de monde, j'ai le chemin pour moi toute seule, ou presque. Il y a 300 m de dénivelé, le chemin est à pic et glissant, mais je n'ai pas trop de mal à monter. A chaque virage, je m'arrête pour souffler et admirer le paysage, impressionnant ! Après 45 mn de montée, j'arrive tout en haut, au niveau des nuages. Me voilà assise sur mon rocher du haut du monde, à manger une grenadilla et à observer le Machu Picchu qui se dessine en bas sous les nuages. Moment magique !

Vers 10h, je rejoins les filles pour explorer la Cité perdue. Il pleut toujours un peu, et nous ressemblons à des lutins avec nos ponchos en plastoc. Plus que les ruines, ce sont les lamas qui nous attirent. Tondeuses naturelles du Machu, ils se baladent un peu partout sur le site et on peut facilement les approcher. Petite photo souvenir avec le lama blanc qui a l'air tout à fait aimable...

Petit à petit, au fil de l'aprem, la pluie et le brouillard se font la malle et nous laissent enfin voir le Machu Picchu dans toute sa splendeur, sans un pet de nuage. (Par la même occasion on enlève définitivement nos affreux ponchos de pluie multicolores.) En fin d'aprem on aura même droit à un joli petit arc-en-ciel sur les montagnes. Une belle conclusion pour notre journée dans ce site réellement magique. Au final, nous sommes arrivées dans les premières et nous repartons dans les dernières. La meilleure façon de visiter le Machu est certainement celle qui permet de prendre son temps ! Quel dommage de suivre un guide au pas de course alors qu'on a devant nous un endroit absolument merveilleux, qu'on ne reverra probablement jamais ! Le site ferme à 17h, on nous met donc dehors alors que nous étions tranquilous les fesses dans l'herbe et le regard perdu dans les ruines. Une dernière photo avant de partir ! Ce ne sera jamais que la 250ème...

A la sortie du site, on redescend vite sur terre quand on comprend qu'il faut casquer 8 dollars (soit 22 soles, une aberration pour 20 minutes de trajet !). Mais pas le choix on passe à la caisse pour prendre un bus rempli de vilains marmots péruviens qui nous traitent de gringas... Arrivées à Aguas Calientes on est ravies mais affamées et crevées, on esquive les rabatteurs qui tentent de nous attirer dans leurs restos miteux à coups de « Come here amigas ! Happy hours ! ». Et finalement, on en choisit un qui a l'air un peu mois cher que les autres. Il n'est que 18h mais on crève la dalle et le train de retour pour Ollantayatambo n'est qu'à 21h30. Avec la fatigue on rigole comme des hystériques à la moindre parole de l'une d'entre nous... et dire qu'on ne devrait arriver à Cuzco que vers 1h du mat' puisqu'à Ollantaytambo, nous devons trouver un taxi collectif pour nous amener jusqu'à là-bas. Enfin finalement, tout s'est bien emboîté, à part un malheureux incident : alors que Claire dormait, le steward lui a enlevé ses cacahuètes, croyant qu'elle n'en voulait plus... Ah malheur ! Un trajet retour haut en couleur, ponctué de blagues vaseuses... Une fois à l'hôtel on s'écroule comme des bûches... ouf !

Fin d'une journée qui restera sûrement dans le top 10 des merveilles vues et vécues durant notre voyage ! Hé oui, le Machu, ça vend du rêve ! Nous profitons encore de Cuzco durant les deux jours suivants, puis le dimanche c'est le départ ! Claire doit repartir à Andahuaylas et Anso et moi filons à Puno !