Coup dur à Calama
Calama ou... la pire des villes traversée ! Nous devions rester quelques heures seulement dans cette gare, en transit pour San Pedro de Atacama, malheureusement, nous avons croisé le chemin de trois crétins. Vers 6h du matin, alors que nous étions tranquillement assises sur un banc avec nos affaires, deux hommes sortis de nulle part sont arrivés vers nous : un à l'extérieur, l'autre à l'intérieur. Ils ont attiré notre attention pendant quelques secondes pour nous faire tourner la tête de leur côté, tandis qu'un troisième, assis sur le banc d'à côté prenait mon petit sac à dos, pourtant juste à mes pieds, qui contenait... mon argent, l'ordi, mon appareil photo, mes carnets de voyage, la totale ! Le temps que je m'en rende compte, ils étaient déjà loin. Les premières minutes ont été les plus dures, je suis sortie comme une folle de la gare, en pleurs, pour faire tout le tour du quartier en courant et en hurlant de rage, en interrogeant les trois drogués du coin... En ce dimanche matin, la ville était déserte et si les flics du commissariat à deux minutes de la gare avaient voulu, on aurait sûrement pu les rattraper. Mais tout ce qu'ils ont fait, c'est prendre très tranquillement ma déposition. Vers 8h, un homme a rapporté mon passeport et mes cartes bancaires, qu'un des voleurs avait laissé devant un hôtel... On a alors cru qu'il serait possible de retrouver mon sac avec les choses qui ne les intéressaient pas, mais qui avaient beaucoup de valeur pour moi. En deux jours, on a passé une annonce radio, fait toutes les poubelles du quartier, été à la feria pour voir s'ils pouvaient avoir mis les objets en vente, cherché des voleurs à la sauvette près des malls, mais rien... Je paye cher ces quelques secondes d'inattention. Quelques heures plus tard, alors qu'on était assises en terrasse, trois hommes sont arrivés vers nous pour voler le sac de Caro, en pleine rue, en pleine journée ! Avant qu'íls n'aient pu faire quoi que ce soit, on s'est mises à hurler, deux se sont enfuis tandis qu'on coursait le troisième. Mais pas facile de gérer cette situation en pays étranger... L'homme a profité de notre confusion pour s'éloigner. Quelle frustration d'être une fille et de ne pas pouvoir lui casser la figure, il s'en tirera avec un crachat... Personne ne nous aurait aidé. Mais bon, voilà une bonne leçon. Après 4 mois sur une vague rose, c'était notre premier vrai coup dur. Il m'a fallu quelques jours pour m'en remettre, la beauté du désert m'a aidée à relativiser... Me voilà prête à réécrire mon journal et mes parents me ramènent des affaires dans quelques jours, ouf ! En tout cas, dans des cas comme celui-là on ne peut ni compter sur les flics (que je soupconne largement d'être de mèche avec les ladrones) ni sur les gens témoins. Heureusement que Caro était là pour m'épauler, merci ma carotte !!
Nous aurons un ordi tout neuf dans quelques jours, la garantie devrait marcher ! On sera donc un peu en retard dans nos articles, pas facile d'écrire dans les cybers...
Merci à Manu et à Lucile pour leur soutien, on va mieux !! Et aussi à mes parents, of course ;)
On aura d'autres aventures à vous raconter, bien plus belles et marrantes : parapente à Iquique, vallée de la mort à vélo et à cheval, parcs désertiques... C'est reparti ! On the road again...